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Entre Hérault et Gard, évolution diurne
du 7 au 13 juillet 2013

L'Été est enfin là! Chaleur, cigales et instabilité au programme. C'est parti pour presque une semaine de chasse à l'évolution diurne. Le reportage se déroulant sur plusieurs jours, je vous propose un récit + les photos pour chaque journée, ce sera plus clair ainsi.

7 juillet : aucun orages prévus dans le coin... et pourtant! Pendant que les Alpes du Sud sont à la fête avec de gros orages, une ligne instable se forme en fin de journée à l'Ouest de Montpellier, non loin du massif de la Séranne. Un cumulonimbus parvient à se former et lachera 2 ou 3 coups de foudre mais ne me laissera pas le plaisir de voir le soleil passer derrière l'enclume : on y était presque! Le CB se décompose mais l'instabilité reste présente avec des précipitations plus à l'Ouest. Dans la continuité, une enclume se dévoile dans les Cévennes : des orages se forment sur le Gard et descendent lentement en direction du Nord-Est héraultais. La capture photo se fera à domicile compte tenu du jour et du doute quant à la survie de ces cellules orageuses. C'est dans la chaleur d'une nuit d'été et au calme que j'assisterais à ce spectacle nocturne inattendu, une évolution diurne qui déborde dans la nuit. Les derniers impacts, les plus proches non loin d'Aniane, signent la fin de l'orage puisque tout se désactivera quelques minutes plus tard. Une belle surprise pour ce dimanche et la semaine s'annonce intéressante, enfin!


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8 juillet : une nouvelle semaine de boulot débute et la perspective de pouvoir chasser chaque soir est motivante! Dans le même temps, c'est un peu stressant de savoir qu'on ne peut pas se libérer si la convection démarre précocement. Pour ce lundi, pas de souci, la sauce ne prend pas tôt. Le soir, les orages qui se sont formés en Ardèche/Lozère (si mes souvenirs sont bons) tendent à descendre dans le Gard. À ce moment là, j'ai un doute sur la possibilité que ces orages descendent jusqu'en limite avec l'Hérault, en effet le tout semble se transformer en grosse masse uniquement pluvieuse. Finalement, étant dans le Gard, les orages se réactivent. J’hésite à partir me positionner sur l'Est montpelliérain afin de voir venir cela, d'autant que la nuit approche. De chez moi, je commence à apercevoir des impacts au loin... j'hésite encore puis trop c'est trop : j'y vais! Sur la route, je vois de puissants flashs, puis de superbes impacts à impulsion multiple, en m'approchant : un supplice... et le pire survient : le temps d'arriver, de courir pour installer le matériel (tout en perdant ma télécommande... que je retrouverais le lendemain bien coincée entre mon siège et le frein à main), les derniers impacts proches s'achevaient. Quelques minutes après mon arrivée, Mammatus34 me rejoint. Nous ne capturerons que quelques vieux impacts lointains ou lueurs dans le ciel... un vrai gâchis. Nous serions arrivés 1h plus tôt et c'était le gavage... le timing et la chance, tout le temps là pour nous jouer des mauvais tours! Finalement, la pluie arrive ainsi que le vent, on se replie dans la voiture. Toujours quelques éclairs par-ci par-là, puis des impacts bien proches tombent dans le secteur du Pic Saint-Loup. Je tente quelques poses hasardeuses avec l'appareil posé en équilibre sur le volant et tableau de bord, je réussi l'unique prise de la soirée, cet impact bien proche. Ayant oublié de fermer l'objectif (f\5.6), l'impact est bien "cramé". Je réussi à récupérer cela même si l'aspect est fade. En conclusion, bien moins de chance qu'hier, bien dégouté de gâcher cette occasion de foudre nocturne.


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9 juillet : les prévisions sont bonnes pour le Gard. Cette fois-ci, la convection démarre assez tôt. Dès 16h, rassemblement avec NIKO34 et védasien et direction l'A9 pour se diriger vers Nîmes. Le spectacle depuis l'autoroute est magnifique avec une grosse convection sur l'intérieur du Gard, ça bourgeonne fort et plusieurs enclumes se constituent. On se dirige vers un spot que NIKO connaissait, du côté de Sainte-Anastasie. Arrivés sur place, la grosse convection est là, avec une seule grosse enclume au final, et les rideaux de pluie bien visibles. Malheureusement pour nous, ce système orageux restera très peu mobile et finira par mourir sur place, nous n'auront vu et entendu que quelques impacts (c'est d'ailleurs étonnant vu les intensités qu'il y avait là-dessous... ça résume d'ailleurs bien le reste de la semaine, les cellules qu'on aura pu observer de plus près resteront bien avares en foudre). Après un petit retour sur Nîmes pour nous restaurer, nous revenons sur place car la convection redémarre dans le coin, elle ne tiendra pas jusqu'à notre arrivée. La nuit tombant, les dernières lueurs du soleil éclairent une convection lointaine : elle se situe en Ardèche. On décide alors d'attendre pour voir si quelque chose de correct pourrait être capturé en nocturne (et si jamais ces cellules pouvaient descendre jusque dans le Gard). Ambiance nature totale avec une bonne douceur, les grillons en pleine forme, et... les moustiques! La cellule orageuse la plus proche de nous (Sud Ardèche), dont on peut voir le bouillonnement, flash par moment. On décide alors de viser vers elle... et la chance sourit avec un unique impact extra-nuageux, ce sera la seule photo de foudre du jour (quelques bouts d'éclairs capturés ensuite mais c'est insignifiant).


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10 juillet : les journées se suivent et se ressemblent, la fatigue commence à se faire sentir. 16h, nouvelle sortie de boulot, les orages sont déjà en place sur le Nord de l'Hérault et le Gard. Le stress est là, quel dommage de ne pouvoir immortaliser la convection qui est en pleine maturité. Direction Montarnaud avec les compères de la veille. Nous pensions que cette activité allait déborder non loin de nous... ce ne sera pas le cas! Quelle désillusion. Arrivés sur place, les orages présents sur le Nord de l'Hérault (ou Sud Aveyron... je ne sais plus trop à vrai dire) commencent à nous envoyer une énorme enclume sur la tête qui s'étale, s'étale, s'étale... ça ne sent pas bon du tout! Côté Gard, c'est la folie furieuse... malgré la mauvaise visibilité avec la forte luminosité, on voit quelques impacts dans cette direction et ça gronde. Le spot de Claret (34) se situait juste en bordure de ces orages gardois quasi stationnaires... si l'on avait été là dès le départ, la "pêche" aurait été énorme. Mais comme souvent, mauvais timing, mauvais spot, manque de bol... quand ça ne veut pas ça ne veut pas ! La convection ne prendra donc pas par-ici, surement la faute à cette maudite enclume... je crois qu'avec les entrées maritimes, c'est ce que je déteste le plus dans le ciel, le genre de nuages qui te bousillent tout espoir de faire de belles photos. Quelques photos glanées quand même, on prend ce qu'il y a. Tout d'abord, avant que l'enclume ne nous recouvre totalement, la convection était encore visible par endroits. Un chasseur d'un autre genre nous fais un furtif salut par la suite. Côté littoral, un phénomène étrange (ou plutôt qu'on ne saisit pas très bien) se produit à l'avant des orages gardois qui descendent un peu vers la plaine nîmoise. Une plaque nuageuse (entrées maritimes?) semble comme aspirée vers ce système orageux, la "jonction" entre ces deux nuages s'effectuera au final. Enfin, l'enclume nous recouvre, avec son lot de mammatus, pas particulièrement impressionnants mais en grand nombre. Cette journée était bien parti mais on en restera là, pas de capture foudroyante, dommage!


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11 juillet : ce jeudi, direction le Mont Saint-Baudille avec NIKO34, à 848m d'altitude sur le Massif de la Séranne pour voir l'évolution diurne qui pourraient être plus en retrait sur les reliefs. La convection démarre tôt une nouvelle fois. Arrivés là haut, les cellules qui sévissent sont bien visibles à l'horizon avec leur rideaux. Pour faire simple : toujours pas de chance, les cellules restent très stationnaires, la foudre restera une nouvelle fois très faible par rapport aux intensités pluvieuses qu'il y avait sous certaines cellules (on pense surtout à l'une située au Sud du Mont Aigoual), aucune cellule n'éclot plus à proximité à cause une nouvelle fois d'une immense enclume qui nous recouvre et qui provient d'une cellule particulièrement stationnaire sur les reliefs de l'Ouest héraultais, et la convection s'effondre avant la tombée de la nuit. Sur la 2ème photo qui suit, dans le creux à l'horizon, rideau de pluie bien visible malgré l'atmosphère légèrement brumeuse, c'est cette cellule bien costaud et stationnaire sur l'Ouest héraultais qui nous balancera une enclume bien baveuse. Sur la dernière photo, sur le chemin du retour, un petit arrêt pour immortaliser l'unique cellule (au moins pluvieuse) qui fait de la résistance entre Gard et Aveyron, trop isolée et qui meurt une fois la nuit arrivée.


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13 juillet : vendredi, une petite convection s'enclenche sur les Cévennes mais s’effondrera rapidement, c'est une journée sans, un peu de repos! Samedi 13, un risque orageux sur les reliefs est à nouveau présent, avec védasien et NIKO34 nous repartons au Mont Saint-Baudille. Comme il y a deux jours, une cellule orageuse particulièrement intense et relativement stationnaire se développe sur les reliefs de l'Ouest héraultais. Son enclume vient encore nous chatouiller mais elle est moins compacte. Arrivés là haut, nous avons donc cela à l'Ouest et de beaux cumulonimbus en Lozère. La convection prend plus proche devant nous mais n'arrivera jamais à aller ne serait-ce qu'au stade de cumulus congestus. Côté Lozère, les orages se reforment en permanence, la vue est parfaite... quel dommage qu'il ne fasse pas nuit, le bouillonnement s'illuminerait de manière splendide. Cette convection lozérienne s'effondrera avant la tombée de la nuit, côté Ouest le voile nuageux s'épaissit (non plus à cause de l'orage héraultais qui est mort mais certainement par tous les orages énormes du sud-ouest qui développent à leur tour une immense enclume) -> nouveau flop pour la foudre! Pour la route, deux photos de la convection lozèrienne.


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En conclusion, je résumerais cette semaine par deux sentiments. Un premier sentiment négatif, celui d'avoir autant d'opportunités d'affilés de réaliser de belles photos/de voir de belles choses pour arriver à un maigre bilan : c'est très frustrant. Quand ce ne sont pas les orages qui se défilent, c'est le mauvais timing. Ou le mauvais placement. La poisse est de mise, c'est un peu épuisant de galérer comme cela, mais c'est une composante inévitable de la passion pour les orages. Le second sentiment est positif et m'amène à relativiser : depuis le temps qu'on les attendait ces évolutions diurnes, enfin! Avec la chaleur et le soleil en prime, et ces cigales qui nous bercent... le douceurophile/oragophile apprécie totalement! Le genre de semaine idéale en somme, il faudrait juste un peu plus de chance et de foudre. Je retiens aussi dimanche 7, la bonne surprise que l'on attendait pas et qui donne du résultat, c'est aussi la magie des caprices orageux :-)


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Dernière mise à jour de la page : 22 août 2013

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